Par : la Moufle
Je voulais parler de l'attentat de ce matin à Moscou mais à la réflexion, c'est pas assez déprimant, parlons plutôt de la guerre au Moyen Orient, "ça fera pleurer mémé" selon l'expression réjouissante et payote de mon aîeul.
Parlons DES guerres en fait, parce que s'il n'y en avait qu'une ce serait vraiment trop simple et donc chiant à mourir. Et rendons nous à l'évidence, de nos jours nous pauvres petits pays développés bouffis d'orgueil et de gras, on est capables de se battre que contre les arabes ou les terroristes, et je ne sais pas pourquoi je dis "arabes" et "terroristes" tout le monde sait que c'est la même chose surtout Marine le Pen. Au Moyen Orient, ils ont inventé un concept bien plus drôle que ça : au lieu de se battre comme nous contre un mouton noir qu'on aurait appelé Satan ou Oussama Ben Laden, il se battent entre eux.
Je suis d'accord c'est étrange comme principe : des gens qu'on ne peut pas différencier mais qui se différencient très bien eux mêmes se font allégremment sauter la cervelle au lieu de se dire bonjour, un chrétien se bat contre un musulman qui se bat contre un juif qui se bat contre un chrétien qui le lui rend bien etc.. C'est comme le match de boxe géant qu'est la Belgique avec à ma droite les Wallons, à ma gauche, les Flamands, au milieu un beauf français pour raconter une blague de belge : c'est un principe très con, mais qui a le mérite de durer. Nous en France on est bien plus civilisés, on ne se bat pas contre nos propres voisins, on leur chie dessus par derrière. Et ouai, on a la french touch ou on l'a pas comme disait Sarkozy au salon de l'agriculture. Chirac, tu me manquerais presque, toi y'avais qu'une chose qui t'interressait c'était le camembert.
Bref revenons à nos moutons noirs et arabes du Moyen Orient. J'ai toujours pensé avec ma candeur de blonde que c'était quand même bien bête tout ça : que de guerres, de morts, de souffrances qui pourraient se régler aussi facilement qu'un claquement de doigt de Joséphine Ange Gardien. J'ai toujours pensé comme une Européenne confortablement installée derrière ses préjugés que tout était simple. Jusqu'à ce que je vois Incendies et que je prenne une méga grosse claque dans ma gueule de Moufle.
Tout ça pour dire : faut le voir.